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Carnet de voyage (7ème jour) De Fiesch ( 1608m) au Glacier d'Aletsch et au sommet de l'Eggischorn (2927 m) |
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7ème jour de notre voyage et pas de tout repos! C'est une journée particulière, ce jour là j'ai eu 50 ans... et j'avais lu dans Le Monde, que, au train où va le réchauffement climatique, les glaciers des Alpes auront disparu dans... 50 ans! C'est pour cette raison que nous avons fait le choix d'aller les voir sans dégagement de CO2! |
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Notre journée commence dès 9h. Il fait grand beau temps. Plusieurs possibilités pour se diriger vers le Glacier d'Aletsch au départ de Fiesch. Deux téléphériques* successifs permettent d'accéder directement à presque 3000 m au sommet de l'Eggischorn. Nous avons choisi de prendre le premier jusqu'à 2000 m, puis de poursuivre à pied. Là encore deux possibilités, on peut accèder à mi-hauteur du glacier par une galerie percée dans la montagne... ou faire le tour de l'Eggischorn. Ce que nous avons fait. Une marche de trois heures dans les périers fleuris. Nous y avons rencontré notre première marmotte. Solitaire, intéressée un moment par notre présence, et puis elle s'en est retournée sous son caillou! *téléphériques à demi-tarif avec le Swiss Pass. |
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Outre le fait de de s'élever sans trop de difficultés, ce chemin offre l'avantage de donner sur des points de vues exceptionnels. ici, le Fieschergletscher qui donne naissance à la Weisswasser, un affluent du Rhône que nous rencontrerons dans quelques jours. |
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Le Glacier d'Aletsch est presque en vue. Petite pose après 2h30 de marche à proximité d'un refuge au bord du lac Vordersee. La barre de céréales intéresse vivement cette brebis qui s'est précipitée vers Joël quand elle a vu qu'il ouvrait son sac! |
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Impressionnant. Ce fleuve de glace qui se déplace de 50 cm par an! 23 km de long, plusieurs kilomètres de large selon les endroits. Une succession de creux de bosses de crevasses. Nous sommes monté à 200 mètres au dessus, histoire de se compliquer le parcours mais quelle récompense! |
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La vue sur le glacier depuis Märjeleen, joli nom trouvé sur les dépliants de l'office de tourisme, et pas facile à atteindre!
Tout en haut à l'horizon et de gauche à droite, la Jungfrau, dans le creux la Jungfraujoch (où nous étions au deuxème jour de notre voyage et d'où nous n'avons rien vue de ce prodigieux spectacle!), l'Eiger et le Mönch. Avec en contre-bas, la Konkordiaplatz, là où se forment les deux moraines médianes. |
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Encore quelques efforts... nous sommes descendus du point de vue par le sentier puis dans un périer vetigineux, et nous allons enfin toucher le géant de glace . Nous sommes au fond du Märjelensee, une mare glaciaire désormais vide.
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Mieux nous allons lui grimper sur le dos! Pas très braves en raison des nombreuses crevasses et des escarpements gelés. Pire nous allons nous en servir de seau à glace pour frapper la bouteille que nous avons achetée à la Coop avant de partir ce matin!
En dessous : le Glacier d'Aletsch dans toute sa longueur. 23 km, le plus grand glacier d'Eurasie. Reconnaissable entre tous par la permanence de ses moraines médianes. Véritables fleuves de pierres charriées par la neige gelée depuis les sommets. |
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En quittant, à regret le glacier vers 15h30, nous reprenons notre ascension vers le sommet de l'Eggischorn, laissant le petit souterrain qui nous raménerait au téléphérique à 2000 m. Le chemin balisé passe à travers de nombreux périers et se termine par une montée continue sur près de 300 mètres de dénivellé. Il suffit de mettre un pied... au dessus de l'autre et de recommencer! Mais comme la journée a commencé tôt... Le soleil n'est plus de la partie et les nuages commencent à envahir le ciel. |
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Petite victoire, nous sommes arrivés au sommet de l'Eggischorn... sur les rotules! Presque 3000 m! Évidemment c'est un sommet pour touristes... sans grâce, encombré de machineries de téléphérique et d'antennes! Mais quand même nous y sommes montés à pied quand tant d'autres prennent le téléphérique! Et c'est notre première ascension! Il y a comme ça des choses modestes qui prennent de l'importance. Le jour de mes 50 ans j'aurai vu ma première marmotte, touché le plus grand glacier d'Eurasie et grimpé mon premier sommet alpin. Mais quel bonheur, de là, le panorama est à tomber par terre. |
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