Carnet de voyage (5ème jour)

Le Klein Matterhorn (3883 m) et le Matterhorn (4478 m)

Pour ce cinquième jour de notre voyage, le temps n'est pas de la partie. Gris à Zermatt, dans les nuages en altitude. Par les téléphériques nous montons au sommet du Petit Cervin, ou Klein Matterhorn, face... au brouillard! Le Mont Cervin ne réaparaîtra pas ce jour là.


Ce matin là, le Cervin a disparu! Sa silhouette reconnaissable au premier regard nous est devenue familière. Si ce titre n'était déjà pris en littérature, on pourrait parler de montagne magique, tant la régularité de ses arêtes le rend unique entre toutes les montagnes. Certes nous sommes venus le voir de loin, et nous ne le connaissions qu'en photo sur les boîtes de bonbons Ricola, mais sa présence nous manque déjà.

   

Toujours grace au Swiss Pass nous faisons l'achat de billets à demi-tarif pour monter en deux volées de téléphériques au sommet du Petit Cervin. La nature aime à s'amuser, à quelque chose près, ce sommet reprend les arêtes caractéristiques du grand frère voisin. D'où son nom...

 

De la sortie de la cabine une galerie taillée dans le rocher, à l'odeur de métro parisien, conduit de l'autre côté du sommet!

Même à 3800 mètres, ça bétonne! Les montagnes de Suisse vues de près sont des gruyères hérissées d'appareils divers... Dans cette image et celle qui suit, c'est le photographe photographié! Il suffit d'observer la vue prise en contre-champ pour comprendre le pourquoi du chantier.

 


Du sommet du Petit Cervin s'élancent les skieurs en toutes saisons. Nous sommes le 17 juillet 2008 et les pistes sont ouvertes en dépit du brouillard.

   

Quelque chose d'une station polaire dans cette autre vue du sommet. Avec l'entrée de l'inévitable galerie de glace attrape touristes. En chantier, et il faut bien le dire, sans grand intérêt.

Seule œuvre remarquable, ce Boudda glacé, au pied duquel les touristes jettent une pièce de monaie espérant attirer ses faveurs...

Le sommet du Petit Cervin et son incroyable bazar! Un crucifix, une webcam, des radars, des antennes... c'est fou ce que l'humanité à besoin d'installer ses petites affaires partout! On y accède par un ascenseur (le plus haut d'Europe dit le slogan! il faut toujours être le plus haut d'Europe... surtout en Suisse!) puis quelques marches de métal. Toujours pas de Cervin en vue. Alors les japonais, les indiens, ou quelques plus rares européens se prennent en photo devant la pancarte qui certifie qu'on y est monté!

Sur le chemin du retour, un chantier de construction d'habitation. Ici on construit solide, de ce bois qui pousse à profusion sur tous les versants des vallées.Version moderne des chalets traditionnels...

...comme ici, cette ferme typique du Canton du Valais avec son habitation et ses granges à fourrage, perchées sur une poutre verticale, surmontée d'une grande pierre plate pour dissuader les rongeurs d'accéder aux récoltes.


Les agriculteurs du village profitent de quelques jours de beau temps successifs pour faire la fenaison. Remplissent les granges de fourrage qui nourrira le bétail l'hiver venu, et en même temps, entretiennent le paysage alpestre. Et puis à la fin de l'automne ils prépareront les champs de neige pour la saison de ski.

à suivre... 6ème jour


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