L'actualité du Jardin

La Ge 4/4 II 611 Landquart "Login"

par Kiss Modellbahn Service


publié le 07 février 2015

C'est un modèle réalisé sur demande par Günter Kiss sous la marque Kiss Modellbahn Service. Il s'agit en fait de la remise en penture d'un modèle LGB "rouge", la 618 Bergün/Bravuogn. Autant le dire tout de suite, c'est une totale réussite !

Günter Kiss propose des modèles de machines ou de voitures allemandes en 0 en séries limitées. Et quelques modèles en IIm sur demande, Ge 4/4 II ou III. J'avais ce projet de réaliser des machines du RhB par pelliculage adhésif... Pour réaliser des modèles différents je fais l'achat de temps en temps sur eBay de machines d'occasion. En 2012, la Ge 4/4 II 618 Bergün/Bravuogn est revenue assez souvent et comme elle n'était pas sonorisée de série, son prix est moins élevé du fait d'une demande plus faible !

J'ai ainsi fait une première tentative de transformation en 622 Arosa Hakone Tozan Railway par pelliculage adhésif de la totalité de la caisse. Sans parvenir à un résultat satisfaisant. Plus simplement avec une peinture et des letttres adhésives la machine est finalement devenue 616 Filisur Siemens avec plus de réussite ! Voir ci dessous.

Une seconde machine vient d'être remise en peinture par Günter Kiss en 611 Landquart Login. En Suisse, Login est un institut de formation aux métiers des transports. Le modèle est incroyablement réussi ! Le dégradé des couleurs jaune et blanc, le ton citron même du jaune, la carnation des visages, donnent un résultat exceptionnel.

Je ne connais pas exactement le procédé technique utilisé mais là on touche ici à un formidable travail d'artiste !

Une deuxième machine vient de partir chez Günter Kiss pour devenir enfin Arosa Hakone !

Pour l'anecdote, le modèle réduit est arrivé à la maison le 2 février 2015, le jour où le RhB a ressortit sa machine de l'atelier de peinture ! Ou de repeinture puisque la 611 roule dans cette ivrée depuis 2007.

Kiss Modellbahn Service est une structure commerciale différente de Kiss Modellbahnen qui ne produit plus désormais en IIm que des modèles en laiton.


La 616 en version publicitaire Siemens

publié le 31 janvier 2014

La 616 Filisur "a pris son service" sur le réseau du jardin il y a quelques semaines déjà, avec une décoration "Siemens" qui n'était pas tout à fait terminée. Le modèle est désormais conforme à la machine réelle dans sa décoration publicitaire.

Au départ j'avais pensé réaliser un adhésif imprimé pour pelliculer la machine comme on le fait en réalité. Mais devant la difficulté de trouver un imprimeur, en faisant le tour du web (jusqu'à Zürich !), disposant d'outil d'impression précis, je me suis tourné vers de la découpe d'adhésifs.

C'est finalement pas très loin de chez moi que j'ai trouvé un imprimeur (Espace repro à Nantes) qui m'a fait la moitié du chantier... ! À savoir l'impression de la couleur "bleu/vert Siemens", celle du blason, et leur découpe. Son plotter gigantesque ne sachant pas découper les petits caractères.

Un sérigraphiste (Atelier Graphique Saunière, à Nantes également) qui dispose lui du plotter capable de faire le menu travail a réalisé la découpe du texte en bas de caisse dans un adhésif noir. De même pour les caractères blancs des faces des cabines. Un vrai jeu de patience pour écheniller ces tous petits caractères de 4 mm de hauteur parfaitement conformes à la typographie caractéristique de Siemens. Pour info c'est une police de caractères dite "Siemens" propre à la marque.

Merci à Gérard Lagoutte qui a repris en peinture la caisse d'une ancienne "618" de LGB passablement rayée par quelques accidents qui ont pu survenir au jardin. Il a profité de la reprise en rouge "Julien 3000" des faces d'extrémité pour supprimer les connecteurs LGB, et reboucher les trous ! Il ne manque en fait que les petits connecteurs situés de chaque côté du blason. Quand il seront faits... on les collera ! Les faces latérales sont peintes en blanc de la même marque.

Après beaucoup de recherches et de temps passé, la machine ressemble finalement à l'original. Amusant, Kiss Modellbahn Service a produit en fin d'année 2013 le même modèle sur une base LGB repeinte et tampographiée. Évidemment cete technique est beaucoup plus résistante aux intempéries, pluie et rayonnement UV.

Dans la réalité, la mise en publicité de la Ge 4/4 II 616 du RhB fait suite à la réalisation par les bureaux d'ingénierie en Suisse de Siemens des automatismes de gestion du trafic de la ligne de l'Albula entre Thusis et Preda. "La salle des machines" se situant sous la cour de la gare de Filisur ! Siemens a également modernisé les systèmes de contrôle de traction de la série Ge 4/4 II. La marque a ainsi voulu marquer son savoir faire et sa réalité "Suisse" en faisant de la publicité sur la Ge 4/4 II 616 qui porte, depuis sa mise en service en août 1973, le blason de la commune de Filisur.

À suivre la 622 Hakone... si si l'adhésif imprimé est prêt !


Ébauche du viaduc de Brusio

publié le 27 octobre 2013

C'est en chantier qui n'en finit pas de finir ! Après bien des tergiversations, je me suis enfin décidé à réaliser un viaduc en béton, sans que la décoration du parement soit "venue" de décoffrage.

Autrement dit, le viaduc n'est pas fini. Mais au moins les trains peuvent circuler dessus ! Le moulage a été réalisé en ctp de 3 mm d'épaisseur. Avec de nombreux renforts pour éviter les déformations dues au poids du béton liquide... Pas assez en fait ! Si bien que certaines piles sont un peu plus fortes que d'autres. Comme le vrai viaduc de Brusio ! Mais pas aux mêmes endroits !

L'idée avait été au départ de réaliser un moule en ctp habillé d'un second moule en carton plume pour réaliser d'un coup, l'ouvrage en béton décoré des parements en moelons... Comme pour les portails de tunnels. Mais si cette technique fonctionne avec de petits moulages en mortier à prise rapide, le papier bristol reste collé au béton ordinaire après 24h de prise... Il a donc fallu renoncer à obtenir un modèle fini du premier coup.

Reste donc à faire le moule en RTV qui va permettre de "tirer" les pierres de parement et les coller sur le béton massif. L'abri du chantier façon cage à poules est resté en place, il entamme son second hiver au jardin et menace de ne pas résister jusqu'au printemps... Il va falloir faire vite si le "maçonneur" ne veut pas travailler trop aux intempéries...

Quelques chiffres :

3 ans d'interruption de trafic au total !

250 kg de béton "ferraillé" (1 fer de 6 mm) pour la fondation

2 ans de réflexion avant de réaliser le moule en ctp de 3 mm

300 kg (presque) de béton fibré pour réaliser les 9 arches

Le viaduc est réduit d'un tiers par rapport aux dimensions à l'échelle du 1/22,5ème

Soit une pente de 40/000 en courbe de 2 m de rayon pour un dénivelé de 56 cm


Hakone au jardin

publié le 02 septembre 2012

C'est la livrée la plus "exotique" réalisée par le RhB pour l'une de ses locomotives. Le message est simple, rappeler aux voyageurs que le Chemin de fer Rhétique est jumelé avec le Chemin de fer Hakone-Tozan au Japon.

Et surtout manière de manifester aux nombreux touristes japonais une forme de bienvenue ou de remerciement d'avoir fait le voyage à grands frais vers les glaciers des Alpes et leurs petits trains...

Les caractères japonais disent exactement la même chose que les caractères latins : "Hakone Tozan Railway", Our partner since 1979. On peut s'amuser avec Google translate à faire l'essai, ça marche à tous les coups !

Au jardin c'est une expérimentation de décoration de modèle... puisque, ni chez LGB, ni chez Neule, cette décoration originale et facile à réaliser ne semble être programmée.

J'ai repris l'idée de Neule à Saint-Gall qui décore ses modèles originaux avec un support adhésif souple.

Facile ? Pas tant que ça, l'application de la nouvelle livrée sur la caisse de la Ge 4/4 II ! Quelques photos réalisées à Klosters l'hiver dernier et plusieurs heures de retouche sur Photoshop ont permis de réaliser une image à imprimer de qualité professionnelle. Ensuite ça se gâte !

J'ai fait le choix pour commencer, et valider l'idée de collage d'un support imprimé adhésif, de réaliser une impression de qualité photo. La photo pourrait donner un résultat correct si le papier avait toute la souplesse nécessaire pour épouser les formes de la caisse. Surtout autour de la vitre du conducteur. Pas facile à couper non plus, le papier est à la fois résistant et mou. Et a tendance à se défibrer au passage de la lame neuve du cutter. Pour un test ça ira.

Reste à trouver maintenant un imprimeur travaillant sur des adhésifs souples, ou mieux encore un imprimeur sachant manier les outils de tampographie, directement sur la caisse peinte du modèle... C'est en cours !

Comme modèle de 4/4 II, j'ai récupéré la locomotive 618 qui roule sur le réseau depuis 7 ans maintenant et qui a pris quelques coups lors de collisions ou déraillements le long du jardin... Le changement de livrée sera ainsi l'occasion comme au RhB de lui redonner une peu d'allure !


La construction du viaduc de Brusio
publié le 18 mai 2011
Les fondations en attente du moule de la superstructure. Photo : Christophe Turgis

Prévu sur le plan du jardin dessiné il y a 15 ans, le viaduc n'avait jamais été construit sérieusement. Laissant la place à deux solutions provisoires... et successives. Faites de plaques de CTP supportées par une cornière métallique... Cornières rouillées et bois vermoulu présentaient trop de danger pour les trains, ce sont les rails qui tenaient les planches en place ! Le trafic était interrompu en 2010 et ne reprendra qu'avec l'ouvrage définitif.

Lors du dessin du jardin, je ne possédais aucune documentation autre que photographique et je décidais d'un tracé en 2 m de rayon et en rampe de 35/000. Pour m'apercevoir plus tard que mon viaduc serait un tiers plus petit qu'en réalité. Et avec une pente moitié plus faible ! Un voyage sur place muni d'un décamètre, d'un carnet de croquis et d'un appareil photo m'avaient plutôt désappointé. Le viaduc de Brusio est un peu fantaisiste dans les dimensions de ses piles par exemple. Qui n'ont pas toutes la même section !

En reprenant les dimensions globales et en les adaptant au jardin avec des maquettes en papier et carton plume au 1/10ème et 1/5ème je pense avoir réussi à trouver une allure qui ressemble à l'original.

Un gabarit servant à la fois de coffrage de la fondation et de référence de nivellement et de calage pour la construction à venir a été mis en place. Du béton armé coulé à l'intérieur. C'est la première fois que j'ai recours à cette solution "lourde". La terre du jardin est trop mobile. Entre le gel de l'hiver, les pluies abondantes de l'automne, et la sécheresse estivale, tout bouge. Et plusieurs petits ouvrages ont fini par casser. Vu les dimensions du viaduc, et l'ampleur du chantier, je ne voulais pas le voir abîmé de la sorte. Et puis avec cette poutre fondatrice, même lourd, l'ouvrage pourrait être déménagé... et réutilisable ailleurs...!

Chaque pile sera elle aussi armée d'une ferraille, des gaines sont passées dans la fondation pour permettre la mise en lumière des arches... comme à Brusio !

Les dimensions retenues sont :

rayon : 2000 mm

pente : 40/000

ouverture des arches : 300 mm

différence de niveau : 200 mm

dénivelé de la boucle : 500 mm

à suivre !


Le centenaire de la Bernina au jardin
publié le 24 juin 2010
La Ge 4/4 II 619 dans sa livrée 100 ans de la Bernina. Photo : Christophe Turgis

Dernière machine arrivée sur le réseau du jardin, la Ge 4/4 II 619 a aussitôt pris du service sur la "ligne de l'Albula".

Le modèle est arrivé par la poste en provenance de son atelier décorateur. Neule à Saint-Gall en Suisse. C'est un basique modèle LGB largement amélioré par Erwin Neuveiler. Les faces avant ont été reprises, avec le remplacement des diverses prises LGB par des reproductions conformes. La machine, comme en réalité, reçoit un pelliculage adhésif reproduisant l'auto-promotion du Chemin de fer Rhétique pour la commémoration du centenaire de la constructin de la ligne de la Bernina, qui relie Saint-Moritz en Haute-Engadine à Tirano en bas de la vallée du Poschiave, juste de l'autre côté de la frontière italo-suisse.

Au jardin la machine a été aussitôt incorporée dans le roulement des trains de voyageurs, après être passée sur la voie de programmation numérique, pour mettre son décodeur en conformité avec les spécifications locales lièes à l'utilisation du logiciel RRTC pour le contrôle du trafic.


Installation de signaux en gare de Susch
publié le 09 mai 2010
Raccordements électriques des signaux sous les voies. Photo : Christophe Turgis

Les travaux au jardin ont peu avancé cet hiver. Le mauvais temps sans doute... et aussi la mise en route du logiciel Train Controller, pour faire fonctionner le réseau, en sont la cause. Un nouvel outil offrant la possibilité d'installer une signalisation lumineuse automatique au bord des voies.

C'est la gare de Susch qui va bénéficier la première de ce dispositif de signalisation lumineuse. C'est la plus ancienne du réseau (1996, rénovée fin 2003) et ses voies avaient besoin d'êtres remises en état, chaleur estivale et gel hivernal ont provoqué des désaxements et des défauts de nivellement sur lesquels les trains se dandinaient beaucoup.

La signalisation nécessitant le passage de fils supplémentaires sous les voies, c'était l'occasion de les déposer, puis d'associer deux chantiers simultanément pour avancer plus vite (passage des fils et régénération du ballast). Les signaux sont de LGB. À deux feux, version simplifiée de la signalisation elle même simplifiée des chemins de fer secondaires suisses. À défaut d'êtres exacts sur le plan de la restitution de la signalisation (on ne dispose pas des signaux avancés par exemple), ils permettent d'animer avec un certain réalisme le bord des voies. Et puis, comme c'est toujours le cas avec LGB : ils ont été étudiés pour fonctionner dehors...

Pour faire simple, chaque signal est raccordé à une adresse de décodeur d'accessoires et c'est le logiciel RRTC qui gère leurs positions au fur et à mesure du passage des trains. Beaucoup moins simple, la prise en main du logiciel par le jardicheminot qui fait des efforts, mais reste comme une poule devant un mégot dès qu'il s'agit d'informatique!


Grands travaux de remise en état
publié le 10 juillet 2009
La zone en en chantier, curage, bétonnage et bientôt plantations. Photo : Christophe Turgis

Les poissons rouges ont été priés d'aller se serrer dans un tout petit bassin pendant les travaux de remise en état du décor alentour du "lac" et de reprise de la pente de la rampe de sortie de la gare de Filisur.

Faire et défaire c'est toujours travailler... Le vieil adage trouve ici toute sa valeur. La rampe de sortie de la gare de Filisur avait déjà été rectifiée il y a deux ans pour égaliser sa pente qui manquait de régularité à la suite de modifications successives. Cet été 2007 il faisait chaud au moment du chantier et le burin électrique était tombé en panne... j'avais fait le choix d'égaliser la rampe sans véritablement prendre la mesure de sa pente...

Au premier passage d'un train il fallait se rendre à l'évidence, les Ge 4/4 de LGB, pourtant pleines de bonne volonté, ne tiraient plus les rames de cinq ni de quatre voitures! Et trois, c'est un peu court! Pire les Ge 4/4 et 6/6 de Kiss ne pouvaient pas se tenir arrêtées dans la descente! Une mesure exacte de la pente indiquait finalement... 80/000! Mais le béton était pris et il fallait retrouver du temps et du courage pour recommencer.

C'est chose faite depuis quelques jours. Le burin électrique et la massette à main sont entrés en action pour casser le béton et abaisser le niveau de la rampe en l'allongeant de 2 mètres vers son sommet. La pente mesurée avec précision est réglée à 50/000. Ce qui est conforme pour les lignes du RhB comme la ligne d'Arosa qui serpente à 60/000 et sur laquelle on peut voir des Ge 4/4 tirer des trains de quatre ou cinq voitures, avec plus, elles sont en double traction.

Ce chantier ferroviaire a donc nécessité de vider le bassin de son eau, et de ces occupants. C'est plus simple pour se tenir debout et travailler au dessus. Au passage la végétation alentour à été dégagée, la prèle des marais, plantée dans le bassin, avait au fil des années envahit l'ensemble des végétaux tout autour, s'installant, bien au sec, loin de l'eau, alors que, comme son nom l'indique, c'est une plante des marais...

Le chantier nécessite l'interruption totale du trafic pendant quelques semaines, le soleil, la pluie ou la profession du jardinier ne permettant pas de fixer une date de retour à la normale des circulations!

Pour ceux qui n'auraient pas tout compris... ce chantier va rendre les choses plus jolies! Et la circulation des trains, et le paysage. C'est essentiel!


Chantier de pose de caténaire
publié le 29 janvier 2009
Le premier support sous la voûte du tunnel. Photo : Christophe Turgis

La caténaire de retour au jardin. Il y a une dizaine d'années, un premier essai de pose de caténaire n'avait pas eu de suite tant les soucis causés par la présence des animaux m'avait découragé de poursuivre. Plus solide, mieux conçue, si cette deuxième tentative réussit, la tentation sera grande de dérouler "la ficelle" au dessus de l'ensemble des voies du réseau.

C'est une caténaire intégralement fabriquée en laiton, sur la table de la cuisine! Ou quasiment. L'usinage et la soudure des pièces qui constituent le mât et les potences, le perçage des isolateurs, le filetage des brides. Restent à faire au jardin le scellement des supports et la soudure des différents éléments constitutifs de la suspension caténaire, comme les fils, porteur et de contact, ou les pendules de régulation.

Cinq mètres pour commencer, qui se terminent dans un tunnel, pratique, pour y dissimuler le système de compensation de la longueur en fonction de la température. Car le laiton varie beaucoup entre le chaud et le froid, plusieurs millimètres sur la longueur. Ainsi la caténaire est véritablement tendue comme dans la réalité.

Inspirée par ce que l'on peut voir en général le long des voies du Chemin de fer Rhétique (à y regarder de près, chaque ligne, en fonction du renouvellement des équipements, possède ses propres caractéristiques), c'est un système un peu surdimensionné pour ce qui est des supports, et carrément deux fois trop gros pour les fils, pour leur donner les moyens de résister aux coups de becs des oiseaux, pour les chats bagarreurs, je ne suis pas certain que cela suffise...

pour en savoir plus, voir la page : la caténaire


Ces cyprès qu'on abat
publié le 22 octobre 2008
Le jardin encombré par les branchages. Photo : Christophe Turgis

Ils étaient si jolis chez le marchand de végétaux... Promis, "ils ne dépasseront pas 1,50 mètre en hauteur" dit le vendeur. Au bout de 13 ans il faut se rendre à l'évidence, les jolis Cyprès de Lawson sont devenus beaucoup trop grands pour le jardin!

Presque 3 mètres en hauteur pour certains, plus d'1,5 mètre de diamètre, des branches qui partent du pied horizontalement puis montent en chandelles disgracieuses, des racines de plusieurs dizaines de centimètres de diamètre qui s'enfoncent profondément, le passage pour les piétons devenu impossible vers le fond du jardin du fait de leur embonpoint... autant de raisons de couper ces arbustes devenus inadaptés.

La décision a été plusieurs fois repoussée, couper des végétaux n'est pas dans l'esprit des jardiniers du train. Pour autant c'est le fonctionnement même du réseau qui était mis en péril par l'obstruction des voies comme de la vue. Pour se donner bonne conscience les branchages de moins de 30 mm sont passés dans le broyeur et ont été mis au compost dans le jardin. Le reste mis à la déchetterie pour un recyclage par une entreprise de valorisation des déchets verts.

Mais au cours de l'automne d'autres sujets seront replantés, en moins grand nombre, mieux disposés et surtout avec une technique de plantation, éprouvée au jardin depuis deux ans,qui permet de limiter la croissance des racines et partant celle de la ramure supérieure...


Nouvelles voies en gare de Susch
publié le 22 août 2008
Les voies de garage en cours de pose, août 2008. Photo : Christophe Turgis

Au jardin, la gare de Susch ne ressemble ni de près ni de loin à la petite station de la vallée de l'Engadine. Elle s'appelle ainsi du fait de l'installation à l'origine de la construction du réseau d'un bâtiment de la marque Pola! Ainsi, sous la même dénomination, j'ai réalisé plusieurs plans de voies successifs depuis le début de la construction du train de jardin en 1995...

Depuis juillet la plus ancienne gare du jardin est de nouveau en chantier, ajout de béton pour la platte-forme des voies, pose des voies et des appareils de voie, raccordements électriques, déplacement de l'aiguille d'entrée dans la perspective d'un autre chantier à suivre en pleine voie, truelle, lapidaire, cintreuse de rails et fer à souder sont entrés en action!

Constituée de deux voies parallèles faisant office de voies de croisement et de voie de bifurcation, la gare de Susch ne possédait plus de voie de garage depuis la pose d'aiguillages de type R5. Ces aiguillages de grand rayon de courbure nécessitent beaucoup d'espace... et de moyens économiques! Les ambitions en termes de trafic avaient été réduites.

À la faveur de travaux réalisés dans notre maison d'habitation, cette gare présentait une vue plus que piteuse depuis le nouveau salon... De plus les végétaux plantés là en 1995 avaient fini par prendre beaucoup trop d'importance. Les Cyprès de Lawson par exemple avaient pris tellement de place que les murets de soutènement menaçaient ruine par la poussée de leurs racines...

C'était l'occasion de remanier le plan de voies et de redonner de nouvelles possibilités de manœuvres dans la gare et de donner à voir une nouvelle perspective sur le train de jardin aux habitants de la maison!

La gare conserve ainsi ces fonctions principales de bifurcation et de croisement des trains avec en plus la possibilité de laisser des wagons sur les débords, voir même de remiser un train de marchandises en attente.

Deux aiguillages ont été ajoutés, l'un est commandé numériquement, à partir d'un bloc de quatre adresses, dont une sortie demeurait disponible, situé dans un boitier étanche à proximité des voies, et déjà utilisé pour les aiguillages existants, l'autre par un bloc d'adresse monocanal directement connecté sur le moteur d'aiguillage.

Des barrettes en ciment de fabrication maison sont scellées le long des voies. Les travaux de ballastage sont encours. Ils incluent une part de renouvellement des gravillons, très pollués par les débris végétaux produits par les bruyères situées au dessus des voies. La décomposition de ces débris accélérant l'apparition de mousses et même le semis de plantes comme la Coriandre ou le Persil... Toujours les bienvenues à la cuisine mais pas entre les rails!