La migration des gravillons constituant le ballast est restée longtemps une vraie difficulté pour le bon maintient en place des voies. Car sur le réseau du train de jardin, les voies sont ballastées comme dans la réalité. Sans artifice tel que le collage à l'aide d'une résine synthétique. Seulement voilà, la pluie d'orage surtout, les petits animaux du jardin dans une moindre mesure, dispersent les gravillons constituant le ballast.

J'ai donc imaginé un système de barrettes en ciment destinées à être scellées parallèlement aux rails. Un moule en résine élastomère permet de reproduire facilement ces barrettes de 12 cm de long, sécables en 4 parties. Soit pour suivre au plus près la courbe de la voie, soit pour laisser au bon endroit l'eau de pluie évacuer la plate-forme et rejoindre le jardin.
Ainsi, en cimentant ces petites barrettes, on obtient le moyen de tenir les voies en place avec une bonne précision. 

 Ces barrettes imitent des pierres un peu massives comme on en trouve souvent le long des voies du Chemin de fer Rhétique... pour tenir le ballast en place!
Elles sont coulées avec un mortier à prise rapide. On en trouve facilement dans toutes les grandes surfaces de bricolage. Ce ciment prend en une dizaine de minutes, et le démoulage peut s'effectuer au bout d'une heure sans craindre de casser les barrettes. Ensuite elles sont scellées avec un mortier ordinaire, à la bonne distance des traverses, et de niveau par rapport au futur plan de voies.

La gare de Susch avec son nouveau dispositif d'aiguillages à grand rayon inaugure cette technique de réglage fin de la voie. Le ballast est bourré sous chaque traverse à l'aide d'un banal tournevis. La voie étant positionnée tant dans son axe que sur son niveau avec la plus grande précision possible. Un calage, réalisé à l'aide de plusieurs distances de nivellement, permet un report facilité du positionnement de la voie. Une règle de trois mètres pour les reports principaux, et une règle d'un mètre pour les points intermédiaires, sont utilisées pour ces calages.

Une fois le bourrage du ballast effectué, la voie se trouve en place durablement, bien que le soleil d'été ait une action immédiate sur le métal des rails, des températures de plus de 55° sont facilement observées de juin à la fin d'août. Le plan de voie est resté remarquablement stable après plus de 6 mois de circulation des trains.