C'est un petit chemin de
fer dont on dit qu'il est toujours à l'heure. Normal c'est
un chemin de fer suisse! Un chemin de fer à voie "métrique": |
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Depuis l'origine le chemin de fer préfère l'horizontale à la pente. Qu'importe le Chemin de fer Rhétique est un athlète et s'affranchit de cette contrainte. A l'aide de fortes rampes, il escalade la paroi, se faufile dans les gorges, frôle les cascades, enjambe les torrents, s'enroule autour des pitons rocheux. Quand la muraille devient trop abrupte, il la perce par d'innombrables tunnels, le plus long, celui de la Vereina, mesure presque 20 km. Que survienne un ravin vertigineux, et le voilà franchit par un audacieux viaduc en maçonnerie, comme à Wiesen, à 90 mètres au dessus de la rivière Landwasser. Il se hisse ainsi des rives du Rhin à 496 mètres au dessus du niveau de la mer, jusqu'au col de la Bernina à 2400 mètres. Reliant les villes des vallées aux villages d'altitude. |
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Et il faut les voir, ces ultra modernes locomotives électriques, tirant à la montée, retenant à la descente, à longueur de journée, leurs théories de wagons multicolores. Trains de voyageurs, trains de marchandises, souvent même combinant les deux, car ici, on a l'esprit pratique. Le dimanche, il n'est pas rare de croiser un train spécial, tiré par une machine à vapeur datant de la construction du réseau et donc désormais plus que centenaire, ou bien le luxueux "Classic des Alpes", composé de voitures salons construites par la Compagnie Internationale des Wagons Lits, tout droit sorties de la légende de l'Orient Express, et tracté par une extraordinaire locomotive électrique articulée "Krokodil" des années 1920. |
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Ce Chemin de fer Rhétique sait tout faire. Le célèbre petit train rouge permet au quotidien les déplacements des habitants du Canton, il les ravitaille en produits frais ou en combustible, il charrie les troncs des sapins et des mélèzes coupés la haut dans la forêt, vers les scieries la bas dans la plaine, il convoie les matériaux de construction indispensables au développement de la région, il assure la transhumance des bovins vers les alpages. Et, quand arrive le long hiver grison, et que la neige bloque définitivement les cols, il emporte les voitures automobiles à travers les tunnels. Mais surtout il transporte d'enthousiasme les milliers de touristes venus du monde entier, arpenter les innombrables petits sentiers forestiers qui sillonnent la montagne l'été, ou, glisser le long des pistes de ski l'hiver, toujours à respirer l'air pur des cimes. |
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Les habitants du Canton l'appellent affectueusement le "Bahnli", le p'tit train. Son cri, ou plutôt son petit coup de sifflet strident, à l'approche des ouvrages d'arts ou des gares, le rend plus que sympathique. Ils savent que c'est grâce à lui que leur canton a pu sortir de son splendide isolement, et se développer sans tout sacrifier à l'automobile. Et, si l'on arrive à faire abstraction des remontes pentes en altitude et des lignes à haute tension qui rayent parfois le paysage, garder l'authenticité de ces villages, conserver une nature presque intacte. |
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images issues du site rhb.ch |
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