Le conducteur de la locomotive roulait beaucoup trop vite selon l'expert fédéral chargé de l'enquête et les responsables du Matterhorn Gottard Bahn (MGB). Le mécanicien travaillait depuis huit ans dans cette compagnie. Pourtant, il aurait accéléré trop rapidement à la sortie d'une courbe, sans attendre que la totalité de la rame ait passé le panneau, autorisant le relèvement de la vitesse maximale de 35 à 55 km/h.

L'enregistreur de vitesse indiquerait 56 km/h au moment de l'accident. L'arrière de la rame se situant alors encore dans la zone limitée à 35. La dernière voiture est sortie de la voie chassant vers l'extérieur de la courbe, entraînant dans son mouvement les deux voitures qui la précédaient.

Les investigations menées sur les conditions météorologiques, géologiques, le matériel roulant et la voie n'ont rien révélé d'anormal, la survitesse est la seule cause de l'accident.

La justice devra se prononcer sur les éventuelles suites pénales à donner à cet excès de vitesse qui a conduit à la catastrophe. Le mécanicien est en état de choc et fait l'objet d'un suivi psychologique. La compagnie MGB affirme porter seule la responsabilité de l'accident, et assure que tout sera mis en œuvre pour qu'il ne puisse pas se reproduire.

Le déraillement du Glacier-Express, le 23 juillet dernier à Fiesch, a fait un mort, une Japonaise de 64 ans originaire d'Osaka, et 40 blessés : 28 Japonais, 5 Suisses, 4 Espagnols, 2 Autrichiens et un Indien.

La catastrophe a eu un très grand retentissement au Japon où le Glacier-Express, "l'express le plus lent du monde", jouit d'une renomée jusqu'alors sans tâche. Au point que les autorités gouvernementales suisses ont présenté des excuses officielles au peuple japonais.

Chaque jour dans chaque sens, 3 rames de 6 voitures relient Zermatt à Saint-Moritz, une quatrième relie Zermatt à Davos.