Le jardin en hiver

Ici dans la région de Nantes, au bord de l’océan Atlantique, l’hiver est relativement doux. La neige est un événement climatique exceptionnel. Il n’avait pas neigé depuis le 24 décembre 1996. C’était au tout début de la construction du train de jardin. Aussi cette journée du 28 janvier 2006 est l’occasion de réaliser une série de photos du train dans ce qui, à son échelle, lui donne une dimension nouvelle, très proche de l’hiver tel qu’on peut le vivre dans les Grisons.


En milieu de matinée la neige a commencé à tomber. Averse fine et sèche qui rapidement s’est installée sur les voies et les végétaux. Adhère au pare brise de la locomotive. Le train fonctionne alors sans difficulté.

 
 

 Très vite la neige recouvre les voies. Les trains ont de la difficulté à marquer leur trace. Il n’est plus possible de manœuvrer les aiguillages.

 
 
 

Passage après passage, la neige se transforme en glace dans les pointes de cœur et les contre-rails des aiguillages... et parfois le train se perd dans les congères! 

 
 

La neige a cet avantage de transformer le paysage, la lumière et surtout les sons. Le train glisse sans bruit. Le Glacier-Express passe devant la laiterie du fond du jardin. Dans la réalité ce train relie Zermatt à Saint-Moritz en à peu près 8 heures ce qui en fait l’express le plus lent du monde!

 
 

Entre une et deux tonnes de granit composent ce paysage! Quelque part dans les gorges de l’Albula, quelques mètres de voies suffisent pour évoquer ce site pittoresque bientôt classé au patrimoine mondial par l’Unesco, comme témoignage du génie ferroviaire. Dans la réalité bien évidemment!

 
 

De viaduc en viaduc le train s’élève dans la montagne, là encore la neige transforme le paysage, gomme les détails, et crée l’illusion du parcours entre Bergün et Preda.

 
 

L’année 2005, le Glacier-Express a fêté ses 75 ans. Une locomotive marque cet anniversaire, on y aperçoit deux figures emblématiques, le soleil de Saint-Moritz et la Matterhorn de Zermatt. Sa robe reflète les couleurs du temps, dans la réalité comme au jardin!

C’est le milieu d’après-midi, la neige s’impose et rend la progression des trains difficile, ultime tour de jardin pour cette motrice de la Bernina. Dans les Grisons au passage du col, à Ospizio-Bernina, la neige atteint parfois 3 ou 4 mètres sur les voies. Les chasse-neige rotatifs dégagent la voie. Au jardin, passés 3 centimètres, le train est battu. Trop léger, la neige s’accumule sous les bogies, occasionnant perte d’adhérence et perte de contact électrique...